mars 12, 2008

BIOGRAPHIE DE NAPOLEON BONAPARTE (1769-1821) – LA CHUTE DE L’AIGLE

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Napoléon Bonaparte (1769-1821), en exil à Sainte-Hélène

Je suis l’instrument de la providence ; elle me soutiendra tant que j’accomplirai ses desseins, puis elle me cassera comme un verre.

(Napoléon Bonaparte)

Toujours obsédé par l’idée funeste de son blocus continental, il y subordonnait en partie sa politique. C’est pour cela qu’il violentait les peuples et les princes, ceux mêmes qu’il avait établis, et qui étaient accablés de ses exigences, obligés pour y faire face de léser les intérêts et la dignité de leur patrie adoptive ; c’est pour cela qu’il imposa l’abdication à son frère Louis et convertit la Hollande en départements (juillet 1810) ; qu’il absorba les villes hanséatiques, l’Oldenbourg, une partie de la Westphalie, les provinces illyriennes ; qu’il occupa Dantzig et une partie des côtes de la Baltique ; qu’il opprimait les neutres et les alliés ; qu’il expulsait les Américains des porte de l’Empire, etc. A cette époque où la guerre lui laissait un peu de repos, sauf en Espagne, il était tout occupé de cette grande affaire et n’en agissait pas moins en prévoyance de nouveaux conflits. Le 20 mars 1811, il lui naquit un fils, qu’il baptisa du titre de roi de Rome, à l’imitation des anciens césars germaniques, et sur qui il fondait, par une vaine prévision, les plus vastes espérances. Il y eut à l’occasion de cette naissance, puis du baptême, des fêtes éclatantes, comme après le mariage. Ou revit dans ces occasions tous les actes de courtisanerie, toutes les platitudes habituelles et dont Napoléon était si avide. A l’Hôtel de ville, Bellart et les membres du conseil (qui proclameront la déchéance) votèrent 10.000 francs de rente au page qui vint des Tuileries leur annoncer la grande nouvelle qu’il était né « un roi de Rome. » C’était le budget de la ville de Paris qui soldait les frais de cet enthousiasme officiel. Des sénateurs vinrent haranguer l’enfant, etc. Bientôt le sang allait recommencer à couler par torrents, et l’Empereur, sous le prétexte que son bon allié le tsar organisait ses forces, poussait lui-même ses préparatifs militaires avec sa fiévreuse activité et comme s’il eût voulu entrer en campagne deux mois plus tard. La France et les peuples soumis, les alliés, devaient pourvoir sans murmurer à ces prodigieuses dépenses d’hommes et d’argent. Il levait les conscriptions un an et deux ans à l’avance, et quant aux nombreux réfractaires qui se dérobaient pour échapper à la boucherie, il les faisait poursuivre par des colonnes mobiles qui commettaient tous les excès, accoutumées à toutes les brutalités de la guerre, et qui installaient chez les parents des fugitifs des garnisaires que les familles devaient grassement nourrir et payer jusqu’à soumission des malheureux réfractaires. Il organisait militairement, en outre, une prétendue garde nationale, conscription mal déguisée, qu’il comptait bien incorporer d’une heure à l’autre dans l’armée active. Par suite du blocus, les matières premières étaient rares, nos manufactures combles de produits invendus, la crise commerciale et industrielle en permanence ; les faillites et banqueroutes se multipliaient par milliers et sans relâche (1811). A Lyon, à Rouen, dans la plupart des villes industrielles et dans beaucoup de départements, « les trois quarts des bras au moins restèrent oisifs. » (Thiers.) Le sucre, le café et d’autres produits atteignirent des prix fabuleux, comme nous l’avons revu durant le siège de Paris. Enfin, en 1812, il y eut une disette qui ajouta les souffrances de la faim à tant d’autres. Mais toutes ces souffrances et ces ruines ne troublaient guère le maître dans ses vastes conceptions et dans la poursuite de ses chimères. Il semblait déjà évident pour plusieurs de ceux qui l’approchaient qu’il était frappé d’une sorte de démence. Il avait au moins la folie de la puissance et de l’orgueil. L’année 1811 avait été marquée en Espagne par quelques succès, qui compensaient un peu tant d’échecs précédemment essuyés. Mais Wellington était maître du Portugal et marchait sur Madrid. C’est à cette heure critique que Napoléon se détermina à la plus funeste de ses entreprises. Mécontent du tsar, dont l’alliance ne lui avait pas procuré des avantages à la hauteur de ses prétentions, il résolut de le punir de sa tiédeur dans l’application du blocus (qui ruinait ses peuples) par l’invasion de la Russie. Pendant qu’il leurrait cette puissance par de vaines négociations, il poussait ses préparatifs avec la plus grande activité, groupant les contingents de l’Italie, de la Hollande, de la Saxe, de la Bavière, etc., de manière à se constituerune armée de 600.000 combattants ; il s’assurait le concours forcé de la Prusse et de l’Autriche, et, après avoir tenu à Dresde un de ces congrès de rois où se complaisait son orgueil, il déclare la guerre à la Russie (22 juin 1812) et, le surlendemain, franchît le Niémen à la tête de masses énormes, composées de soldats de toutes les nations. Le voilà engagé dans cette aventure tragique et gigantesque dont rien n’avait pu le détourner, ni les conseils, ni les prières, ni les représentations les plus judicieuses. Il avait dit, dans sa proclamation aux soldats : « La Russie est entraînée par la fatalité : ses destins doivent s’accomplir ! » Combien, à ce moment, ce langage emphatique s’appliquait bien plutôt à lui-même ! Après s’être attardé 17 jours dans Wilna, après les batailles de Smolensk, de Polotzk, de Valontina, qui écartèrent les armées russes plutôt qu’elles ne les dispersèrent, il s’enfonça à travers des régions dévastées, ne rencontrant que des débris de villes incendiées par les Russes, et se dirigeant sur Moscou, où il pensait pouvoir livrer une action décisive. Il rencontra, en effet, l’armée de Barclay et de Koutouzov sur les bords de la Moskova (7 sept.), et remporta sur eux la grande victoire de la Moskowa, due principalement au maréchal Ney. La vue de Moscou remplit l’armée d’enthousiasme, et Napoléon s’établit au Kremlin, attendant des propositions de paix, et affectant de dicter des décrets sur le Théâtre-Français et autres sujets de cette importance. Tout à coup, Moscou brûle, embrasé par le patriotisme des habitants et par les ordres du gouverneur Rostopchine (15-20 septembre)- Napoléon atterré, au lieu de marcher sur Saint-Pétersbourg, attendit, en poursuivant de vaines négociations, que l’hiver précoce de ce dur climat le chassât de ces ruines fumantes, terrible auxiliaire que les Russes attendaient. Il se resigne, enfin à la retraite (18 octobre), harcelé par les Cosaques et divers corps d’armée, à travers les neiges et les déserts, avec des troupes affamées, démoralisées, obligées cependant de combattre à chaque pas, et semant de milliers de cadavres cette route funèbre. Ce fut une marche dont le souvenir épouvantable ne s’effacera jamais. La Bérézina, nom sinistre, engloutit 20.000 cadavres. novembre). Enfin, on évalue à 300.000 le nombre de ceux qui ne repassèrent jamais le Niémen. L’auteur de tant de désastres, quand on fut arrivé dans un pays où l’on pouvait se procurer des moyens de transport (en Lithuanie), abandonna froidement ses débris d’armée (décembre) et accourut à Paris, où la conspiration de Malet avait récemment failli le renverser. De plus, en Espagne, la défaite des Arapiles avait encore une fois chassé Joseph de Madrid, et mis ses affaires dans le plus fâcheux état. Quant au puissant empereur, se jetant à côté, il attribua en plein conseil d’Etat les malheurs de la France à l’esprit philosophique, aux idéologues, qui avaient perverti l’esprit du peuple ! Puis, au lieu de demander la paix, il se hâta de moissonner plusieurs générations, avec l’appui d’un Sénat avili, et se précipita de nouveau en Allemagne, où la Russie, renforcée de la Prusse et de la Suède, qui avait en 1810 Bernadotte comme prince héréditaire, ne voulait plus souffrir l’occupation française. L’Angleterre fournit 7 millions sterling à la nouvelle coalition. L’Autriche reste sourde aux appels de l’époux de Marie-Louise, dominée par l’Allemagne, qui, entraînée par des ligues patriotiques, se levait à la voix de ses meilleurs citoyens contre le tyran du monde, à l’exemple de la courageuse Espagne. Le 2 mai 1813, l’empereur, au prix d’énornes sacrifices, bat les coalisés à Lutzen, réinstalle à Dresde son fidèle allié le roi de Saxe (12 mai), et défait les Russes dans une bataille de quatre jours, à Bautzen (20 mai). Il jugea prudent, toutefois, d’accepter la médiation de l’Autriche, l’armistice de Pleiswitz (3 juin), enfin le résultat du congrès réuni à Prague (5 juillet), le tout pour se donner le temps d’achever ses armements. Quant à la paix, à des conditions pratiques, il n’eu voulait pas, se croyant assuré de vaincre les coalisés et d’imposer définitivement sa domination à l’Europe. Cette paix, que l’Autriche proposait dans sa médiation, lui eût fait perdre des conquêtes que visiblement il ne pouvait plus défendre, mais lui eût laissé encore la Belgique, les provinces rhénanes, la Hollande, le Piémont, la Toscane, l’Etat romain, plus Naples, la Lombardie, la Westphalie, constitués en Etats vassaux. Mais’il préferait perdre la France plutôt que de renoncer à l’autocratie de l’Europe. La nation, exténuée, affamée de paix, eût accepté ces conditions fort modérées et qui n’avaient rien d’humiliant après les désastres de Russie et d’Espagne. Aussi, se gardait-il de laisser deviner le fond de sa pensée, sauf à quelques intimes, comme son esclave Bassano. Toute sa conduite, et cela à toutes les époques, n’était que mensonge et dissimulation. Finalement, la lutte reprit. L’Autriche entra dans la coalition, puis la Bavière, en attendant d’autres défections successives. Menacé par trois armées, Napoléon remporte encore la victoire de Dresde (27 août 1813), pendant que ses lieutenants, grands hommes de guerre, mais dominés par la situation , les Macdonald, les Ney, les Oudinot, échouent en Silésie, en Bohême, etc. Il se vit donc obligé de battre en retraite, en combattant à chaque pas, fit tète pendant deux jours à 300.000 coalisés, avec une étonnante supériorité, dans cette effroyable affaire de Leipzig (18-19 octobre), qu’on a nommée la bataille des nations. Ecrasé, il subit encore un échec au passage de l’Elster, mais soutient sa retraite jusqu’au Rhin, perce les Bavarois à Hanau (30 octobre), à Hocheim (2 novembre), et rentre en France avec un lambeau d’armée. Les souvenirs de la grande Révolution rendent les coalisés prudents, ils proposent la paix sur la base des frontières naturelles ; mais cet homme implacable refuse. Alors la débâcle commence et la France est envahie de toutes parts, pendant que Joseph est définitivement rejeté d’Espagne. L’œuvre de la Révolution était détruite, les frontières débordées, Soult luttait énergiquement dans le Midi, puis devant Toulouse. Murat s’était rallié à l’Autriche, dans l’espérance de garder son royaume. Le Corps législatif, en présence de ces catastrophes, ouvrage du despotisme et de la déraison d’un seul homme, manifeste quelques velléités d’indépendance, que l’Empereur réprime avec sa violence habituelle. Puis il réclame des hommes au Sénat, qui n’avait pas d’autre volonté que la sienne, et, le 24 janvier 1814, il quitte Paris après avoir fastueusement confié son fils et sa femme à la garde nationale (a laquelle il s’était gardé de donner des fusils), et il engage cette célèbre campagne de France, qui n’était que la lutte contre une fatalité inévitable. On sait qu’après la bataille d’Arcis-sur-Aube (20 mars) et la rupture du traité de Chatillon, Napoléon se jeta à Fontainebleau, décidé à lutter encore. Mais la prise de Paris, la défection de Marmont, le découragement de ses maréchaux et de ses instruments les plus serviles comme les plus dévoués, anéantirent ses dernières et vaines espérances. Son Sénat, si avili et si dégradé devant ses moindres caprices, proclame sa déchéance ; l’abdication pure et simple lui est imposée en échange de la souveraineté dérisoire de l’île d’Elbe, et le 20 avril, après avoir fait à ses derniers compagnons de guerre des adieux célèbres et touchants il quitta Fontainebleau et se dirigea, déguisé, vers le Midi pour gagner son lieu d’exil, poursuivi par les malédictions des populations. On sait qu’après moins d’un an de cet exil, jugeant déjà les Bourbons finis, il s’enfuit de l’île d’Elbe, débarque au golfe Juan, le 1er mars 1815, enlève successivement toutes les troupes qu on envoie contre lui et rentre victorieux aux Tuileries le 20 mars. La renaissance de l’esprit libéral lui indiquait sa voie ; il se donne effrontément comme le représentant de la Révolution contre l’ancien régime et les Bourbons. Mais, quoique s’accommodant aux circonstances, il n’avait rien perdu de son orgueil et de son ambition. Ce retour ouvre la période des Cent-Jours. Il arriva nécessairement que la coalition se reforma contre lui et qu’il voulut lutter contre elle avec des ressources insuffisantes. Traité par l’Europe en ennemi public, en tyran des nations, il se prépara de nouveau à la guerre, sa seule préoccupation, sa seule ressource, ayant, disait-il, besoin d’une victoire pour fasciner l’opinion et ressaisir la dictature. Il partit de Paris le 12 juin pour la Belgique et alla livrer cette tragique bataille de Waterloo, qui fut le terme de sa destinée et de ses boucheries, et qui fut perdue par les fautes qu’il commit, malgré la légende et malgré son habitude constante de s’attribuer tous les succès et de rejeter tous les revers sur ses lieutenants. Le 21 juin, il arriva à Paris, avec la prétention de lever de nouvellles troupes et d’exercer la dictature, pour sauver le pays, quand il n’était que trop avéré que lui seul était la cause de tous ses malheurs. La Chambre des représentants, les fonctionnaires s’élevèrent avec vigueur contre lui. Il voulut parler en maître, comme au temps de sa puissance ; mais ceux mêmes qui avaient si longtemps tremblé devant lui exigent son abdication définitive, qu’il est obligé de signer vingt-quatre heures après son arrivée à Paris (22 juin), en stipulant fort inutilement l’élévation de son fils au trône. Malheureusement, l’invasion qu’il avait une fois de plus attirée sur la France était désormais irrésistible, d’autant plus qu’elle avait des complices parmi ses créatures et ses hauts dignitaires. Malgré son patriotisme et ses efforts, la Chambre des représentants, si injustement décriée par les écrivains bonapartistes, ne put en conjurer les effets, et les Bourbons revinrent encore une fois s’imposer au pays accablé, sous la protection des hordes de l’ennemi. Napoléon, ayant perdu l’espoir de recouvrer la puissance sous un titre quelconque, se résigna à quitter la Malmaison le 29 juin et se dirigea sur Rochefort, avec l’intention de s’embarquer pour les Etats-Unis, ne croyant pas encore son rôle terminé. Mais il était surveillé, et, voyant l’inutilité de tous ses projets de départ clandestin, il se décida à se retirer sur le navire anglais le Bellérophon, en réclamant, en style de tragédie, d’aller, « comme Thémistocle, s’asseoir au foyer du peuple britannique. » Son sort était fixé par les puissances. Lui-même avait si cruellement et toujours abusé de la force, de la victoire et du mensonge, qu’il n’avait aucun droit de se plaindre de subir le sort des vaincus. Transporté aux confins de l’Océan, à l’île de Sainte-Hélène, il s’y consuma six années dans les regrets de la puissance perdue, dans les amertumes de l’orgueil vaincu. Il mourut le 5 mai 1821. Tout ce que la légende bonapartiste a rapporté des prétendues persécutions du gouverneur Hudson Lowe, officier fort honorable, est fort exagéré. Le 15 décembre 1840, ses restes, rapportés en France, furent déposés en grande pompe aux Invalides par le gouvernement de Louis-Philippe, qui comptait exploiter sans danger cette popularité si aveuglément ressuscitée par les libéraux, et qui devait contribuer à l’établissement d’ une nouvelle tyrannie napoléonienne, qui n’a pas été moins funeste à la France que la première.

(Extrait du dictionnaire Larousse du dix-neuvième siècle)

Biographie de Napoléon Bonaparte par Pierre Larousse

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février 17, 2008

MARECHAL BESSIERES (1768-1813)

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Maréchal Jean-Baptiste Bessières (1768-1813), duc d’Istrie

Le duc d’Istrie est mort de la plus belle mort, sans souffrir. Il laisse une réputation sans tache : c’est le plus bel héritage qu’il ait pu laisser à ses enfants.

Les hommes de 1815 n’étaient pas les mêmes que ceux de 1792. Les généraux craignaient tout… J’aurais eu besoin d’un commandant de la garde ; si j’avais eu Bessières à Waterloo, ma garde aurait décidé de la victoire. Il était d’une bravoure froide, calme au milieu du feu ; il avait de très bons yeux, il était fort habitué aux manoeuvres de cavalerie. Plein de vigueur mais prudent et circonspect. On le verra dans toutes les grandes batailles rendre les plus grands services. Il avait en moins ce que Murat avait en trop.

(Napoléon Bonaparte)

Maréchal BESSIÈRES (Jean-Baptiste), duc d’Istrie, maréchal de l’empire, colonel général de la garde impériale, grand-aigle de la Légion d’honneur, l’un des plus habiles lieutenants de Napoléon, né à Prayssac (Lot) en 1768, mort en 1813. Il servit d’abord dans la garde constitutionnelle de Louis XVI, et passa en 1792 dans l’armée des Pyrénées, où il s’éleva rapidement au grade de capitaine. Envoyé ensuite à l’armée d’Italie, pour servir sous Bonaparte, il se fit remarquer par des actions d’éclat qui lui valurent le commandement des Guides, destinés à devenir le noyau de la garde impériale. En Egypte, il déploya les mêmes talents et la même intrépidité, et prit une part glorieuse au siège de Saint-Jean d’Acre ainsi qu’à la bataille d’Aboukir. A Marengo, il décida la retraite des Autrichiens par une admirable charge de cavalerie. A Austerlitz, à léna, à Friedland, à Eylau, partout son intelligence et sa valeur brillante justifièrent la confiance de l’empereur. En Espagne, il gagna les batailles de Médina del Rio-Secco, de Burgos et de Somo-Sierra, puis passa à la grande armée d’Allemagne où il reçut le commandement de la cavalerie de la garde. Il se signala de nouveau à Essling et a Wagram ; commanda, en remplacement de Bernadotte, l’armée chargée de soumettre Flessingue, fut mis à la tète de la garde et d’un corps de cavalerie, lors de l’expédition de Russie, et se fit remarquer par son âme intrépide et son dévouement pendant la désastreuse retraite qui suivit cette campagne. Appelé, en 1813, au commandement en chef de toute la cavalerie de l’armée, il fut tué d’un coup de canon, comme Turenne, lorsqu’il allait reconnaître la position de l’ennemi, la veille de la bataille de Lutzen (1er mai 1813). Bessières était un homme de guerres de premier ordre, et, ce qui est rare à toutes les époques, d’une probité et d’un désintéressement a toute épreuve. Il avait été nommé maréchal de France en 1804 et créé duc d’Istrie en 1809. On lui a élevé une statue à Prayssac en 1845.

(Extrait du dictionnaire Larousse du dix-neuvième siècle)

Liens : Maréchal Jean-Baptiste Bessières (1768-1813) duc d’IstrieMaréchal Bessières sur Wikipedia

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novembre 17, 2007

BATAILLE DE LUTZEN (1813)

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Napoléon à la bataille de Lützen le 2 mai 1813

J’envie le sort du dernier paysan de mon Empire : à mon âge il a déjà payé sa dette à la patrie, il peut rester chez lui entouré de sa femme et de ses enfants. Quant à moi, c’est au milieu des camps que me conduit l’inexplicable destinée.

(Napoléon Bonaparte)

Lutzen (bataille de). Le 2 mai 1813, Napoléon, à la tête de 120.000 Français, eut à lutter contree 150.000 alliés (Russes et Prussiens). La bataille fut livrée près du village de Lutzen, et, malgré l’infériorité évidente du nombre, les Français remportèrent une victoire éclatante. La déroute des alliés fut complète, ils laissèrent sur le champ de bataille plus de 25.000 morts. Lutzen est un petit village situé sur l’Ester, dans la régence et le cercle de Mersebourg.

(Extrait du dictionnaire sur la Révolution et l’Empire du Dr Robinet)

Lien : Bataille de Lutzen sur Wikipedia

septembre 20, 2007

LES MARECHAUX DE NAPOLEON – MARECHAL BESSIERES (1768-1813), DUC D’ISTRIE

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Maréchal Jean-Baptiste Bessières (1768-1813), duc d’Istrie

Ce maréchal, qu’on peut à juste titre nommer brave et juste, était recommandable autant par son coup d’oeil militaire et par sa grande expérience de l’arme de la cavalerie que par ses qualités civiles et son attachement à l’Empereur. Bessières a vécu comme Bayard et il est mort comme Turenne.

(Napoléon Bonaparte)

Bessières (Jean-Baptiste, duc d’Istrie), maréchal de France, né à Prayssac, (Lot), le 6 août 1768, de « M. Maturin Bessières, chirurgien et de demoiselle Antoinette Lemory, mariés », tué près de Rippach (Saxe) le 1er mai 1813 ; entra au service le 1er novembre 1792, dans la légion des Pyrénées, devint rapidement capitaine, fit partie de l’expédition d’Italie, se distingua à Rivoli, devint commandant des guides de Bonaparte, contribua peu de temps aptrès à la victoire de Roveredo, partit avec Bonaparte en Egypte et fut promu général de Brigade le 10 juillet 1800. Très fidèle à son frère d’arme Bonaparte, il contribua quelque peu à la réussite du coup d’Etat de brumaire, et devint général de division le 13 septembre 1802, commanda ensuite les guides à cheval de la garde des consuls et obtint d’être nommé maréchal de France le 19 mai 1804, eut ensuite un commandement à l’armée d’Allemagne, se battit avec courage à Austerlitz où il chargea à la tête de la garde impériale et enleva une grande partie de l’artillerie ennemie. L’année suivante, il montra la même valeur à Iéna, contre les Prussiens, et se couvrit de gloire à Eylau en 1807. Créé duc d’Istrie, il fit ensuite partie du corps d’occupation en Espagne. Revenu en France, il présida le collège électoral de la Haute-Garonne, fit la campagne de Saxe en 1813, et mourut le 1er mai près de Rippach, la veile de la bataille de Lutzen.

(Extrait du dictionnaire sur l’Empire et la Révolution du Dr Robinet)

Lien : Maréchal Jean-Baptiste Bessières (1768-1813)Maréchal Bessières sur Wikipedia