mars 1, 2008

MARECHAL SUCHET (1770-1826)

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Maréchal Louis-Gabriel Suchet (1770-1826) duc d’Albuféra 

Il n’y a que Suchet qui soit bien à son affaire. Si j’avais deux généraux en chef comme lui à conduire mes troupes en Espagne, cette guerre serait déjà terminée.

(Napoléon Bonaparte)

Maréchal SUCHET (Louis-Gabriel), duc  d’Albuféra, maréchal de France, né à Lyon le 2 mars 1770, mort au château de Saint-Joseph le 3 janvier 1826. Son père, fabricant de soieries, le fit élever au collège de Lyon et l’initia aux procédés de son industrie, comptant qu’il le remplacerait à la tête de sa maison. Mais, à l’appel de la nation en danger, Suchet, alors âgé de vingt ans, s’enrôla dans la cavalerie, fut élu peu après capitaine d’une compagnie franche de l’Ardèche et devint le 20 septembre 1793, chef de son bataillon. Envoyé au siège de Toulon, il fit prisonnier le général d’O’Hara, gouverneur de la place, fût chargé, en mai 1794 de comprimer le mouvement royaliste de Bédouin, puis passa à l’armée d’Italie. Là, il se signala par son intrépidité à Loano, où il prit trois drapeaux aux Autrichiens, à Lodi, Rivoli, Castiglione, Trente, Arcole, Cerea (11 octobre 1796), où il fut grièvement blessé, et reçut la mission de porter au général Bonaparte les drapeaux enlevés par sa division dans les derniers mois de la campagne. Après avoir été de nouveau blessé à Neumark (2 août 1797), il reçut le grade de chef de brigade et passa à l’armée d’Helvétie sous les ordres de Brune. La bravoure et les talents militaires qu’il montra dans cette campagne le firent désigner pour aller porter au Directoire les vingt-cinq drapeaux enlevés à l’ennemi. Suchet venait d’être nommé général de brigade (23 mars 1798); lorsque Bonaparte l’appela à faire partie de l’expédition d’Egypte. Mais Brune, qui venait de recevoir le commandement de l’armée d’Italie, voulut le garder auprès de lui et le nomma son chef d’état-major. Dans ses fonctions, Suchet s’attàcha à améliorer la situation de l’armée, à assurer sa solde, à y raffermir la discipline. Aussi fut-il maintenu à son poste, par Joubert, qui succéda à Brune. Mais, peu après, à la suite de différends qu’il eut avec les commissaires du Directoire, il reçut l’ordre de se rendre à Paris, malgré les protestations de Joubert (février 1799). Arrivé à Paris, il se justifia facilement des accusatjons portées contre lui. De là, il passa à l’armée du Danube, commandée par Masséna (21 février), et seconda habilement le général en chef dans ses savantes manœuvres à travers le pays des Grisons contré les Austro-Russes. Sur ces entrefaites, Joubert fut chargé de réparer les désastres de Schérer en Italie. Un de ses premiers actes fut de faire nommer Suchet général de division (10 juillet 1799) et de le rappeler auprès de lui comme chef d’état-major. Après la mort de Joubert à Novi (15 août), il conserva ses fonctions sous Moreau ; sous Championnet ; puis se vit adjoint, comme lieutenant, à Masséna, devenu général en chef de l’armée d’Italie (8 mars 1800). Pendant que Masséna enfermé dans Gênes soutenait un siège héroïque, Suchet, n’ayant sous ses ordres que 8.000 hommes, dépourvus de tout, tenait Melas et ses 40.000 Autrichiens en échec, lui disputait le terrain pied pied, contribuait par ses habiles manœuvres à décimer ses troupes, empêchait l’ennemi de pénétrer en France et donnait à l’armée de secours le temps d’arriver. Sa belle défense du pont du Var le plaça au rang de nos plus brillants généraux et lui valut les plus chaleureuses félicitations de la part du grand Carnot. Après y avoir soutenu deux sanglants assauts le 22 et le 26 mai, il prit l’offensive contre Elnitz, le battit à diverses reprises, lui fit 15.000 prisonniers, lui enleva trente-quatre canons, rejoignit Masséna et contribua par sa marche rapide sur Alexandrie ; au succès de la bataille de Marengo. A la suite de la convention d’Alexandrie, Suchet alla occuper Gênes et son territoire, où il resta jusquà la reprise des hostilités (6 décembre 1800). Il reçut alors le commandement du centre de l’armée d’Italie, dégagea le général Dupont, fit prisonniers ; Autrichiens à Pozzolo, se distingua également à Borghetto, à Vérone, Montebello et devint, après l’armistice de Trévise (janvier 1801), gouverneur de Padoue. De retour en France après la paix de Lunéville, Suchet fut nommé  inspecteur général des troupes d’infanterie dans le Midi et dans l’Ouest, puis appelé à commander une division au camp de Saint-Omer (1803). Après avoir dirigé les travaux du port de Vimereux, il passa en Belgique où il devint gouverneur du château de Lacken. La guerre ayant éclaté en 1805 avec l’Autriche et la Russie, Suchet commanda une division du corps de Lannes, se conduisit brillamment à Ulm ; à Hollabrunn, et enfonça l’aile droite des Russes à Austerlitz par une manœuvre aussi hardie qu’habile. L’année suivante, pendant la campagne de Prusse, il battit l’ennemi1 à Saalfeld (9 octobre), eut la principale part au gain de la bataille d’Iéna, combattit ensuite en Pologne, à Pultusk, à Ostrolenka ; et reçut, le 8 février 1806, une dotation de 20.000 francs, avec le grand aigle de la Légion d’honneur ; Après la paix de Tilsit, Suchet fit partie de la commission qui fixa les frontières du grand-duché deVarsovie, puis commanda le corps d’occupation de la Silésie et fut nommé comte par Bonaparte le 19 mars 1808. Les préparatifs de la guerre d’Espagne en 1808 le firent rappeler en France. Mis à la tête du 5e corps d’armée, il franchit les Pyrénées le 20 novembre, prit part au siège de Saragosse et :fut envoyé en avril dans l’Aragon, en qualité de général en chef. Il reconstitua son armée, y établit une discipline sévère, se montra sage administrateur et s’attacha à se concilier l’estime et l’affection des Espagnols ; En même temps, il donnait de nouvelles preuves de ses talents militaires et ne se montrait pas moins habile à conquérir qu’à organiser la conquête. Après avoir complètement battu le général Blake à Maria (1809), O’ Donnell près de Lerida (l810), il s’empara successivement de cette place forte, de Mequinenza, de Tortose, de Tarragone et occupa le Mont-Serrat, après avoir, enlevé, sous le feu d’une escadre anglaise, une formidable position. Dans cette série de succès ininterrompus, Suchet avait fait plus de 30.000 prisonniers et pris d’immenses approvisionnements. Il reçut en récompense le bâton de maréchal de France le 8 juillet 1811. Marchant alors sur Murviedro, l’antique Sagonte, il prit Oropeza, remporta une nouvelle victoire sur Blake et finit par se rendre maître de Murviedro, qui fit la plus énergique, résistance, (décembre 1811). De là, il entra dans la province de Valence. Toujours heureux, il s’empara de cette ville puis d’Albufera, et soumit en deux mois la province tout entière. Ce fut alors qu’il reçut le titre de duc d’Albufera, avec le magnifique domaine qui en formait l’apanage (24 janvier 1812). A Valence Comme en Aragon, il continua à se montrer habile politique. Il institua une commission de gouvernement composée des Espagnols les plus éclairés et les plus influents. Des députés, des propriétaires, des négociants furent réunis par lui pour voter et répartir avec équité les taxes de guerre, et il leur était rendu un compte fidèle et détaillé de l’emploi des subsides avant que de nouvelles charges fussent imposées. Enfin, il empêchait son armée de molester les habitants et de leur trop faire sentir le joug du vainqueur. Bonaparte disait de lui plus tard que, s’il avait eu en Espagne deux maréchaux comme le duc d’Albufera, il eût conquis et conservé la Péninsule. Au mois d’avril 1813, il prit le commandement des armées réunies d’Aragon et de Catalogne, mais il ne put rétablir les affaires après le grave échec subi par les Français à Vitoria. En ce moment, l’Empire commençait à s’effondrer sous le poids de ses fautes accumulées.  Il  fallut battre en rétraite et quitter l’Espagne. Le duc d’Albufera revint en France et succéda à Bessières comme colonel général de la garde impériale.  Il fut chargé, en février 1914, de protéger la rentrée de Ferdinand VII en Espagne et reçut à Perpignan ce prince, qui lui témoigna « sa reconnaissance de la façon dont il avait fait la guerre à ses peuples. » Louis XVIII comprit Suchet au nombre des pairs de France (4 juin 1814) et le mit successivement à la la tête de la 10e et de la 5e division militaire. Pendant les Cent-Jours, Napoléon le chargea de défendre la frontière de Savoie et du Piémont. Ayant appris que Autrichiens marchaient sur  Lyon, Suchet courut protéger cette ville et signa avec les alliés la convention du 13 juillet 1815 par laquelle cette cité était respectéé, en même temps que l’immense matériel d’artillerie qu’elle renfermait restait à la France. Il n’en tomba pas moins en disgrâce, comme ayant servi sous les ordres de l’Empereur pendant les Cent-Jours, fut rayé de la liste des pairs (24 juillet 1815) et ne fut réintégré dans son siège que le 5 mars 1819. Lors des couches de la duchesse de Berry (septembre 1820), il fut désigné par le roi pour faire partie des témoins qui devaient y assister. Malgré cette marque de faveur, on ne songea point à lui lorsqu’on 1823 on fit la pitoyable expédition d’Espagne. Sa santé du reste, commençait à être ébranlée par une douloureuse maladie, à laquelle il succomba dans un château qu’il possédait près de Marseille. De son mariage avec la fille d’Antoine de Saint-Joseph, maire de Marseille, ce qui le rendait parent par alliance de la femme de Joseph Bonaparte, le duc d’Albufera eut un fils et une  fille, qui épousa le comte de La Redorte. On a publié sous son nom des Mémoires sur la guerre d’Espagne de 1808 à 1814 (Paris, 1829, vol. in-8° avec atlas). Cet ouvrage, rédigé sur ses notes par le général Saint-Cr Nugués, son ancien chef d’état-major, est également remarquable, par la sobriété du style et la sagesse des appréciations.  C’est un vrai  manuel de l’art militaire. On l’a traduit en espagnol et en anglais.

(Extrait du dictionnaire Larousse du dix-neuvième siècle)

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septembre 22, 2007

LES MARECHAUX DE NAPOLEON – MARECHAL SUCHET (1770-1826), DUC D’ALBUFERA

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Maréchal Louis-Gabriel Suchet (1770-1826), Duc d’Albuféra

C’est un homme qui, s’il était venu près de moi à Waterloo, aurait de suite tout compris… Si j’avais eu Suchet à la place de Grouchy, je n’aurais pas perdu Waterloo.

(Napoléon Bonaparte)

Suchet (Louis-Gabriel, duc d’Albuféra), pair de France en 1814, pendant les Cent-Jours, et en 1819 ; né à Lyon le 2 mars 1770, mort au château de Montredon, près de Marseille, le 3 janvier 1826. Il était destiné à suivre la profession de son père, lorsqu’en 1791, il s’enrôla dans la cavalerie de la garde nationale de sa ville natale et y servit comme sous-lieutenant ; deux ans après, il était capitaine d’une compagnie franche de l’Ardèche. Au siège de Toulon il commandait un bataillon de ce département. Puis, en Italie, sous les ordres de Schérer, d’Augereau et de Masséna, il se montra si vaillamment que, sur le champs de bataille de Neumarkt, où il fut bléssé pour la seconde fois, il fut nommé chef de la 2e brigade (26 novembre 1797). Il passa ensuite à l’armée d’Helvétie, assita au traité conclu avec les cantons de Berne et Fribourg. Il fut ensuite désigné comme major général de l’armée d’Egypte, mais à ce moment, il dut se rendre à Paris pour se disculper des fausses accusations portées contre sa gestion ; absout, il rejoignit l’armée d’Helvétie, comme chef d’Etat-major, sous Masséna, passa en Italie avec le même emploi sous Joubert, fut à Marengo, au passage de Mincio, aux combats de Pozzolo ; Borghetto, Vérone et Montebello, remplit ensuite diverses missions et en 1805 commanda la 1ère division du corps de Lannes, où il contribua puissamment aux victoires d’Austerlitz et d’Iéna ainsi qu’aux succès de la campagne de Pologne ; en 1808, il prit part à la guerre d’Espagne à la tête du 5e corps, où le siège de Sarragosse, Lérida, Tarragone, l’occupation du Mont-Serra lui valurent le bâton de maréchal. C’est à la suite de ses succès à Oropesa, Murviédo et Valence qu’il reçut le titre de duc d’Albuféra. Quand l’armé française fut accablée par les revers dans ce pays, il en sortit honoré et respecté de nos ennemis ; le 13 novembre 1808 ; il épousa Mlle A. de Saint-Joseph, nièce de la femme de Joseph Bonaparte. Il a laissé en manuscrit, Mémoires sur les campagnes en Espagne, publié à Paris de 1829-1834.

(Extrait du dictionnaire sur la Révolution et l’Empire du Dr Robinet)

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