mars 1, 2008

MARECHAL OUDINOT (1767-1847)

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Maréchal Nicolas-Charles Oudinot (1747-1847), duc de Reggio

C’est un général éprouvé dans cent combats, où il a montré autant d’intrépidité que de savoir.

(Napoléon Bonaparte)

Maréchal OUDINOT (Nicolas-Charles) duc de Reggio, maréchal et pair de France, né à Bar-le-Duc en 1767, mort à Paris en 1847. Fils d’un commerçant, il renonça à suivre la carrière du commerce pour entrer à dix-sept ans dans le régiment de Médoc-infanterie. Toutefois, cédant aux instances paternelles, il quitta le service en 1787 et revint à Bar-le-Duc. La Révolution, qui éclata peu après, trouva en lui un chaleureux partisan et lui fournit l’occasion de rentrer dans l’armée. Le sang-froid et le courage dont il avait fait preuve en 1790, pour calmer une émeute populaire, lui valut d’être nommé, en 1791, chef du se bataillon de volontaires de la Meuse, puis lieutenant-colonel. A ce titre, il défendit le château de Bitche, attaqué parles Prussiens, les força à battre en retraite et leur fit 700 prisonniers. Peu après ce fait d’armes, il était nommé colonel ou chef de la 4e brigade de ligne (1793). Placé sous les ordres du général Ambert, il se trouvait dans un poste avancé à Morlautern lorsque, le 23 mai il soutint, pendant huit heures, le choc de 10.000 Prussiens et parvint à se dégager dans une charge à la baïonnette. Cette action d’éclat lui valut le grade de général de brigade (2 juin 1794). Oudinot marcha alors sur Trêves, dont il s’empara et où il eut la jambe cassée (6 août). Ayant rejoint l’ armée de Rhin-et-Moselle, il reçut cinq blessures dans le combat de Neckerau (18 octobre) et tomba au pouvoir de l’ennemi, qui le rendit à la liberté à la suite d’un échange en janvier 1796. Placé alors sous les ordres de Moreau, Oudinot fit les campagnes de Souabe et de Bavière, et reçut de nouvelles blessures au combat de Neubourg (1796). En 1799, il fit partie de ravinée d’Helvétie, devint alors général de division, se distingua particulièrement à la bataille de Zurich, passa ensuite en Italie avec Masséna, assista au siège de Gènes (1800) et se signala à la bataille du Mincio, dont il fut chargé de rapporter les trophées à Paris. Il reçut, en cette circonstance, un sabre d’honneur et un canon qu’il avait pris. Nommé successivement inspecteur général, commandant d’une division du camp de Bruges (1803), il reçut, en 1305, la grand-croix de la Légion d’honneur. Dans la campagne de 1805, à la tête de 10.000 grenadiers, qui prirent bientôt le nom de grenadiers Oudinot, il remporta la victoire de Wertingen, entra le premier dans Vienne et contribua au succès de la bataille d’Austerlitz. Il prit, cette même année, possession de Neufchâtel et entra à Berlin après la bataille d’Iéna. Oudinot gagna la bataille d’Ostrolenka en 1807, conquit à Friedland, où il soutint les efforts de Russes, le titre de comte (14 juin), puis devint, en 1808, gouverneur d’Erfurt. Ce fut pendant l’entrevue qui eut lieu dans cette ville entre le tsar Alexandre et Napoléon que ce dernier, présentant Oudinot au tsar, appela le Bayard de l’armée. Pendant la campagne de 1809, Oudinot continua à se distinguer à Landshut, à Ebersberg, à l’île Lobau et surtout à Wagram (6 juillet). A la, suite de cette bataille, il reçut le bâton de maréchal, de France, le titre de duc de Reggio (15 août) et une dotation de 100.000 francs. Après avoir opéré l’occupation de la Hollande en 1810, gouverné Berlin en 1812, il commanda le 26 corps en Russie, battit Wittgenstein (29 juillet), fut blessé le 7 août et dut quitter son commandement, qu’il reprit à la nouvelle des premiers désastres. Dans la fatale retraite, il sauva les derniers débris de l’armée, en leur assurant, par des prodiges de valeur, le passage de la Bérézina, et reçut encore plusieurs blessures. En 1813, Oudinot figura avec gloire à la bataille de Bautzen ; mais, poussant une pointe hasardeuse sur Berlin, il fut défait par Bernadotte à Gross-Beeren et contraint de se replier sur Wittemberg. Oudinot, privé alors de son commandement, fut placé sous les ordres de Ney. Après avoir assuré la retraite sur Torgau, il se rendit à Dresde, battit, avec deux divisions de la jeune garde, le prince de Wurtemberg à Wachau, remporta, pendant la retraite de l’armée, un succès sur le général York à Freybourg, et prit part, pendant la campagne de France, aux combats de Brienne, de Bar-sur-Aube et d’ Arcis-sur-Aube. Il ne déposa les armes qu’après l’abdication de Napoléon à Fontainebleau. Alors il se rallia à Louis XVIII, auquel il resta fidèle pendant les Cent-Jours, et qui le nomma major général de sa garde, commandant en chef de la garde nationale de Paris. II termina sa carrière militaire dans la guerre d’Espagne de 1823, où il fut mis à la tête du 1er corps. Dans cette campagne, l’expérience du duc de Reggio eut une grande part au succès. Nommé gouverneur de Madrid, il réprima les fureurs d’une populace excitée par le fanatisme religieux et politique, et mérita l’estime de tous les partis. Après la Révolution de juillet 1830, il fit sa soumission au nouveau gouvernement, mais se retira à la campagne et ne vint que rarement à Paris pour les sessions de la Chambre des pairs. Néanmoins, il fut nommé grand chancelier de la Légion d’honneur en 1839 et gouverneur des Invalides en 1842, fonctions qu’il conserva jusqu’à sa mort. « Doué d’un physique très agréable, dit M. Cuzon, sa physionomie ouverte et vive était en parfaite harmonie avec un esprit où la franchise savait s’allier à la finesse. Son langage était bref, lucide et parfois éclatant de saillies. Esclave du devoir, le maréchal exigeait de ses subordonnés une obéissance instantanée. S’apercevait-il que sa volonté s’était manifestée trop vivement, soudain des témoignages affectueux venaient effacer les traces d’une impatience toujours exempte d’arrière-pensée. La fermeté, l’impétuosité même de son caractère étaient tempérées par une sensibilité innée, dont il cherchait vainement à comprimer l’essor. Ses entretiens portaient de préférence sur l’art de la guerre, art dont sa rapide pénétration devinait tous les secrets. Le sentiment qui fut le principal mobile des grandes actions d’Oudinot, c’est le patriotisme ; il l’éleva à la hauteur d’un culte. » Pendant sa carrière militaire, il avait reçu trente-deux blessures sur les champs de bataille. Le maréchal avait épousé Mlle Derlin et, en secondes noces, Mlle de Coucy, dame d’honneur de la duchesse de Berry. De ces deux mariages, il avait eu onze enfants, dont quatre fils, qui ont tous suivi la carrière des armes. La ville de Bar-le-Duc lui a élevé, en 1830, une statue, due au sculpteur Debay.

(Extrait du dictionnaire Larousse du dix-neuvième siècle)

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septembre 23, 2007

LES MARECHAUX DE NAPOLEON – MARECHAL OUDINOT (1767-1847), DUC DE REGGIO

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Maréchal Nicolas Oudinot (1767-1847), duc de Reggio

Ce maréchal avait pour son malheur, épousé une demoiselle de Couchy ; cette jeune femme le dominait entièrement et était dans le camp royaliste ; sa mauvaise conduite, ses propos en 1814, indisposèrent les Lorrains à tel point qu’il leur était devenu en horreur ; on ne l’appelait que “traître”.

(Napoléon Bonaparte)

Oudinot (Nicolas-Charles-Marie, duc de Reggio), député du département de Maine-et-Loire au Corps législatif, en l’an XII, et pair de France, né à Bar-le-Duc (Meuse) le 25 avril 1767, mort à Paris le 13 septembre 1847, fils de « Nicolas Oudinot, et de Marie-Anne Adam » ; le 30 octobre 1783, soldat au régiment de Médoc jusqu’au 30 avril 1787 ; le 4 juillet 1789, chef du 3e bataillon de la Meuse ; 11 vendemiaire an II, chef de brigade et le 2 prairial général de brigade ; le 12 avril 1799, général de division, ; chancelier de la Légion d’honneur, le 17 mai 1839, et gouverneur des Invalides le 21 octobre 1842 ; grand-croix de Saint-Louis, le 3 mai 1816, et chevalier du Saint-Esprit le 30 septembre 1820. IL défendit Bitche avec succès en 1793, combattit vaillament à Kayserlantern et Morlantern (1794), contribua à la victoire de Zurich comme chef d’Etat-major de Masséna (1799) et à celle de Marengo. Fit la campagne de 1805 et coopéra à la victoire d’Austerlitz ; fit ensuite la campagne de Prusse et celle de Pologne et se distingua à Eylau et à Friedland. Comte de l’Empire le 2 juillet 1808, prit part à la campagne du Danube l’année suivante et se distingua à Essling et à Wagram. Le 12 juillet, il est créé maréchal de France, et le 14 avril 1810, duc de Reggio, et administrateur du pays conquis, avec une dotation considérable. Fait la campagne de Russie, au début de laquelle il est bléssé grièvement, ainsi qu’à la fin, avant la retraite. Il assista à Lutzen, Bautzen, et Leipzig, et fit la campagne de France en 1814. Se laissa faire par Louis XVIII, ministre d’Etat, pair de France, gouverneur de la 3e division militaire (Metz). Exilé dans ses terres pendant les Cent-Jours, il se laissa encore une fois combler d’honneurs et de commandements à la seconde Restauration et par la monarchie de Juillet !… Brave soldat, bon général de division, triste citoyen.

(Extrait du dictionnaire de la Révolution et l’Empire du Dr Robinet)

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