mars 8, 2008

MARIE-LOUISE DE BOURBON-PARME (1751-1819), REINE D’ESPAGNE (1788-1808)

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Marie-Louise de Bourbon-Parme (1751-1819), reine d’Espagne

La reine a son coeur et son histoire sur sa physionomie, c’est vous en dire assez. Cela passe tout ce qu’il est permis de s’imaginer.

(Napoléon Bonaparte)

MARIE-LOUISE DE BOURBON-PARME, reine d’Espagne, fille du duc de Parme, épouse de Charles IV, née en 1754, morte en 1819. Mariée à treize ans au prince des Asturies et conduite à la cour de son beau-père Charles III, elle y fut l’objet d’une surveillance sévère, justifiée par la légèreté de sa conduite et l’entraînement de son caractère, et prit peu à peu un tel empire sur l’esprit de son faible époux, que celui-ci, devenu roi sous le nom de Charles IV (1788), lui abandonna la direction des affaires. Marie-Louise en profita pour épuiser le trésor par ses prodigalités, destitua des ministres qui lui avaient refusé des sommes qu’elle exigeait, et livra le royaume à son favori Godoy, qu’elle tira des rangs les plus infimes de l’armée pour l’élever aux plus hauts emplois. Les turpitudes de ces deux personnages furent les prétextes dont Napoléon colora son invasion en Espagne (1808). A cette époque, Marie-Louise se rendit à Bayonne avec son mari et Godoy, dont elle avait obtenu la mise en liberté, n’hésita point à se porter devant l’Empereur l’accusatrice de son fils Ferdinand, et alla jusqu’à s’accuser d’un adultère pour détruire des droits que, disait-elle en présence de Charles IV lui-même, il ne pouvait tenir que d’elle seule. Exilée à Compiègne avec son mari, elle habita successivement ensuite Marseille, Nice et Rome, où elle mourut.

(Extrait du dictionnaire Larousse du dix-neuvième siècle)

Lien : Marie-Louise de Bourbon-Parme sur wikipedia

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CHARLES IV (1748-1819), ROI D’ESPAGNE (1788-1808)

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Charles IV (1748-1819), roi d’Espagne

 

Le roi Charles est un brave homme. Je ne sais si c’est sa position ou les circonstances, il a l’air d’un patriarche franc et bon.

(Napoléon Bonaparte)

CHARLES IV, roi d’Espagne, fils et successeur de Charles III d’Espagne, né à Naples en 1748, mort à Rome en 1819. Il monta sur le trône en 1788. Jeune encore, il avait épousé sa cousine Marie-Louise de Parme, qui, dans la suite, prit sur son faible esprit un ascendant absolu, et causa en partie les malheurs de son règne. Il n’avait aucune des qualités gouvernementales de son père, et laissa péricliter l’œuvre de régénération commencée avant lui. Monarque indolent et apathique, époux aveugle et lâchement complaisant, il accorda toute sa confiance au trop fameux Godoy, favori de sa femme, qui, dominé lui-même par la reine, fit renvoyer un des ministres, les plus capables du règne précédent, Florida-Blanca, et contribua aux mesures les plus funestes de ce règne déplorable. Lorsque la Convention mit Louis XVI en jugement, le gouvernement de Charles IV intervint maladroitement pour sauver à prix d’or le monarque français, essaya sans plus de succès d’intimider ceux qu’il n’avait pu corrompre, et commença contre la République une guerre qu’il se trouva heureux de terminer en 1795 par le traité de Bale et par l’abandon de la partie espagnole de Saint-Domingue. La France lui imposa en même temps une alliance offensive et défensive qui l’obligea plus tard à faire la guerre au Portugal et à l’Angleterre. La perte de l’île de la Trinité, la rétrocession de la Louisiane à Napoléon, le pillage en mer de ses galions par les Anglais, la destruction de sa marine à Trafalgar sont les seuls fruits que recueillit l’Espagne, devenue en quelque sorte la vassale de l’Empereur, qui lui imposait des tributs d’hommes et d’argent et inspirait les actes les plus importants de sa politique. Abusé par un traité secret avec Napoléon, qui lui promettait une partie du Portugal, Charles IV laissa sans méfiance occuper une partie de l’Espagne parles troupes françaises, en même temps qu’entraîné par un complot de son fils Ferdinand et par une émeute à Aranjuez, il abdiquait, puis protestait presque aussitôt contre un acte qu’il prétendait lui avoir été arraché par la violence. Murat occupait Madrid ; Charles et Ferdinand, réduits à prendre pour arbitre de leurs différends et de leurs prétentions le souverain qui se préparait à les dépouiller, s’épuisaient en démarches, en intrigues et eh sollicitations, et se laissèrent enfin attirer à Bayonne (1808), où l’Empereur imposa à l’infant la renonciation à la couronne en faveur de son père, qui lui-même, par un acte inqualifiable, avait, dès la veille, abandonné tous ses droits à Napoléon, lequel adjugea le trône d’Espagne à son frère Joseph. Charles IV reçut pour résidence le château de Compiègne avec une pension considérable. Il vécut ensuite à Marseille, puis à Rome, conservant jusqu’à la fin de sa vie une confiance inaltérable dans l’épouse qui avait causé tous ses malheurs et dans l’homme qui l’avait entraîné dans l’abîme.

(Extrait du dictionnaire Larousse du dix-neuvième siècle)

Lien : Charles IV d’Espagne sur wikipedia

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