janvier 13, 2008

LA FAMILLE DE NAPOLEON – ELISA BONAPARTE (1777-1820), PRINCESSE DE LUCQUES ET DE PIOMBINO, GRANDE DUCHESSE DE TOSCANE

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Elisa Bonaparte (1777-1820), princesse de Lucques et de Piombino, grande duchesse de Toscane

Maîtresse femme, elle avait de nobles qualités, un esprit recommandable et une activité prodigieuse, connaissant les affaires de son cabinet aussi bien qu’eût pu le faire le plus habile diplomate. Il n’y a pas eu d’intimité entre nous, nous caractères s’y opposaient.

(Napoléon Bonaparte)

Bonaparte (Marie-Anne-Elisa). Sœur de Napoléon 1er, née à Ajaccio le 3 janvier 1777. Son père, dans un voyage qu’il fit la même année comme député de la noblesse corse à la cour, obtint pour elle une bourse à la maison royale de Saint-Cyr, qu’elle ne quitta qu’après l’achèvement de son éducation pour retourner en Corse, à l’âge de quinze ans. Lorsque son pays natal fut tombé au pouvoir des Anglais, elle l’abandonna avec le reste de sa famille, et alla se fixer à Marseille. Elle y fit la connaissance d’un compatriote dénué de toute fortune,’mais de famille noble, le capitaine d’infanterie Félix Bacciochi, avec lequel elle se maria le 5 mai 1797. Napoléon, qui se vengeait sur les Vénitiens de leur conduite équivoque après le traité de Leoben, n’apprit ce mariage qu’après sa conclusion : moins puissant à cette époque qu’en 1805, lorsqu’il fit annuler celui de Jérôme avec Melle Paterson, il laissa seulement deviner son mécontentement. L’année suivante, Mme Bacciochi vint à Paris, et se déclara la protectrice des lettres et des arts, qu’elle aimait avec passion. Son salon devint un terrain neutre où les hommes marquants de tous les partis se donnaient rendez-vous : Chateaubriand et Lemercier s’y rencontraient avec Legouvé, La Harpe, Boufflers et Fontanes. Lorsque, en 1805, Napoléon fit sa distribution de couronnes dans sa famille, il érigea en principauté, pour sa sœur Elisa, Lucques et Piombino. La nouvelle princesse se montra digne sœur de Napoléon, et déploya des talents et une dignité en rapport avec sa haute position. Bacciochi, couronné en même temps qu’elle, régna, mais ne gouverna pas. Eclipsé par l’esprit supérieur de sa femme, il eut le bon esprit de lui laisser la direction des affaires, et ne fut pour ainsi dire que le premier de ses sujets. Elisa. se sentant à la hauteur de sa tâche, gouverna par elle-même, présida le conseil de ses ministres, simplifiant les rouages administratifs avec un tact, une fermeté et un esprit d’organisation rares, même chez un homme. Elle porta surtout son attention sur la réparation des routes, les travaux d’utilité publique et l’établissement de nouvelles fortifications. L’empereur, en récompense du talent dont elle avait fait preuve, lui conféra, le 5 mars 1809, le titre de grande-duchesse de Toscane, avec le gouvernement général de cette province. Son mérite sembla grandir avec son pouvoir, et elle continua de marcher hardiment dans la voie du progrès. La princesse Elisa, tout en protégeant les arts et les lettres, imprima une nouvelle impulsion à l’agriculture en lui accordant habilement des primes, développa l’instruction populaire et ht construire des établissements utiles. Un des plus grands services qu’elle rendit à la Toscane fut de la purger des bandes de brigands qui infestaient les routes. Aussi le surnom de Sémiramis de Lucques, qui lui fut donné par les adulateurs de Premier Empire, ne parut-il pas une épigramme. Ses connaissances politiques, administratives et militaires lui avaient assuré un certain crédit auprès de l’Empereur, qui se montrait flatté de trouver dans une femme de sa famille un caractère assez énergique, pour s’identifier pleinement avec sa politique ambitieuse. Quant à son mari, excellent homme d’ailleurs, ce n’était guère que son aide de camp, même quand elle passait les troupes en revue. Lorsque, en 1814, l’empereur fut accablé sous les coups de l’Europe coalisée contre nous, la princesse Elisa se retira à Bologne, d’où elle partit en 1815 pour se rendre à Trieste, puis près de sa sœur Caroline, la veuve de Murat, au château de Haimbourg. Elle quitta ce château pour celui de Brunn, et enfin résida près de Trieste, au château de Santo-Andrea, où elle mourut à quarante-trois ans d’une fièvre nerveuse, sous le nom de comtesse de Campignano, le 7 août 1820. Mme Bacciochi laissa deux enfants : 1° Charlés-Jérôme, né le 3 juillet 1810, mort à Rome, d’une chute de cheval, à l’âge de vingt ans, 2° Napoleone-Elisa, née le 3 juin 1806, mariée au comte Camerata. L’empereur Napoléon III lui a donné rang à la cour avec les titres de princesse et d’altesse. Elle partageait le goût de sa mère pour l’agriculture, à laquelle, dans un magnifique château qu’elle possèdait en Bretagne, elle se plaisait à consacrer ses loisirs.

(Extrait du dictionnaire Larousse du dix-neuvième siècle)

Lien : Elisa Bonaparte sur Wikipedia

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