juillet 10, 2008

ALEXANDRE-FLORIAN-JOSEPH COLONNA-WALEWSKI (1810-1868), COMTE D’EMPIRE

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Je désire qu’Alexandre Walewski soit attiré au service de la France dans l’armée.

[extrait du testament de l’Empereur]

(Napoléon Bonaparte)

WALEWSKI (Alexandre-Florian-Joseph COLONNA, comte), littérateur et homme politique français, né au château de Walewice en Pologne) le 4 mai 1810, mort à Strasbourg en septembre I868. Il était fils naturel de Napoléon Ier et de Marie Walewska, fut élevé à Genève, puis à Varsovie et montra durant toute son éducation une grande précocité d’esprit. Dès l’âge de dix neuf ans, il s’enfuit de son pays pour aller à Londres solliciter les hommes d’Etat les plus éminents de l’Angleterre en faveur de la Pologne. De Londres il vint en France, où il se trouvait au moment de la Révolution de juillet 1830. Il fut amicialement accueilli par le duc d’Orléans, qui, devenu roi, le chargea d’une mission en Pologne. Lorsque, en 1831, les Polonais se soulevèrent contre les Russes, Walewski devint aide de camp du général en chef de l’armée nationale et prit part à la bataille de Grochow. Député à Londres par le gouvernement insurrectionnel, il ne put accomplir sa mission désormais sans but, les Russes ayant repris Varsovie, et il vint de nouveau chercher un refuge en France. Il se fit naturaliser Français et, grâce à ses hautes relations, prit rang dans l’armée en qualité d’officier d’ordonnance du maréchal Gérard. Ensuite il devint capitaine dans la légion étrangère, passa au 4e régiment de hussards et fut chargé des fonctions de directeur des affaires arabes à Oran. Rappelé en France et fatigué de la vie oisive des garnisons, désireux d’ailleurs de briller dans le monde, il donna sa démission en 1837, acheta le Messager des Chambres et entreprit de se faire connaître dans la société parisienne de cette époque comme homme élégant, comme publiciste et comme auteur dramatique. Après avoir écrit quelques brochures politiques, Un mot sur la question d’Afrique  (1837, in-32) et l’Alliance anglaise (1838, in-32), il voulut aborder le théâtre, ou il passa pour avoir collaboré avec M. Alexandre Dumas à Mademoiselle de Belle-Isle (1839). Le 8 janvier 1840, il fit jouer au Théâtre-Français, avec un, luxe d’ameublement peu ordinaire sur cette scène, l’Ecole du monde ou la Coquette sans le savoir comédie en cinq actes, à laquelle Anaïs Aubert, selon Quérard (la France littéraire), aurait apporté une très active collaboration. Lue au comité par cette actrice, reçue avec empressement, soutenue, vantée, protégée par de hautes influences, par des célébrités littéraires qui en suivaient avec complaisance les répétitions, par Victor Hugo, par Casimir Delavigne, l’Ecole du monde n’obtint pas grâce devant le parterre ; jamais cependant plus brillante assemblée ne s’était réunie pour entendre une œuvre de l’esprit humain. « Voilà donc, s’écriait Théophile Gautier dans la Presse du 14 janvier, la pièce d’un homme du monde ! Assurément aucun de nous ne l’aurait faite plus mauvaise ; il est plus aisé d’avoir de beaux chevaux, des équipages splendides, des toilettes somptueuses, d’être un lion qu’un auteur comique. Cela n’est pas donné au meilleur gentilhomme d’être poëte quand il veut ; un poëte deviendrait plutôt gentilhomme au besoin… Et puis, s’il faut vous le dire, illustres gentilshommes, lions à tous crins , très précieux fashionables, il vous manque une chose pour être poètes… Pour être des poètes, il faut avoir beaucoup souffert, et vous n’avez pas souffert. Le mal passe sous vos pieds et ne vous atteint pas ; il n’y a d’autre malheur pour vous que de mourir, de recevoir un coup de fleuret dans la figure ou de faire une comédie en cinq actes et en prose ! » Cet échantillon de la critique de ne saurait donner qu’une faible idée des attaques dont fut l’objet cette Ecole du monde, que le grand monde parisien avait proclamée à l’avance un chef-d’œuvre. Le feuilleton de Jules Janin fut très-spirituel, très méchant et très remarqué. Nestor Roqueplan s’écria : « On n’a pas écouté mes avis ; j’avais recommandé à l’auteur d’inonder le second acte de traits d’esprit. » Une polémique ardente, où les horions ne furent pas ménagés, s’éleva pour prouver que la critique et les journaux avaient eu le plus grand tort de méconnaître l’œuvre d’un homme du monde, d’un gentilhomme, lequel était journaliste cependant. Quoi qu’il en soit, les comédiens en furent pour leurs frais d’étude ; le public s’obstina à ne rien comprendre aux personnages qui s’agitaient et parlaient sur la scène ; il ne voulut pas croire que ce monde qu’on lui représentait était réellement celui qui existe, et l’ouvrage tomba. L’auteur, qui avait gardé l’anonyme, répondit aux sifflets par une préface a sa pièce. Il y ajouta même une dédicace à Victor Hugo, qu’il signa bravement. Attristé, mais non pas découragé par l’insuccès de l’Ecole du monde, il voulut aborder le théâtre une seconde fois avec les Dandys. De petites intrigues, auxquelles il n’était pas indifférent, agitaient alors la maison de Molière. La muse comique et la muse tragique, Anaïs et Rachel, se disputaient le cœur du jeune écrivain homme du monde. Scribe, un bon juge, étant consulté sur ces Dandys, proposa de prendre sa part dans la pièce à la condition qu’elle n’aurait que trois actes, qu’elle serait donnée au Gymnase et que lui, Scribe, en écrirait le dialogue. « Ainsi faite, dit le jeune comte Walewski, ma comédie ne serait plus mienne, elle serait vôtre. Elle aurait un grand succès, j’en conviens ; mais je n’oserais pas, cette fois moins que jamais, me départir de mon incognito. » Plus tard, Scribe, ayant gardé bon souvenir des Dandys, les voulut revoir; il soumit à Walewski, tout-puissant personnage alors, un nouveau projet dans lequel il lui laissait une plus g’rande part de collaboration ; mais dans l’intervalle étaient survenues les grandes affaires ; le doux loisir des choses littéraires avait gagné le pays des songes. L’auteur des Dandys remit cependant sa pièce à Scribe. On a retrouvé le manuscrit sur la table du célèbre écrivain dramatique, et ce fut Mme Scribe elle-même qui le renvoya au comte Walewski après la mort de son mari. La même année 1840, Walewski entra dans la carrière diplomatique, où la réussite est plus facile que dans les lettres pour un jeune élégant, ami du luxe et de la richesse. M. Thiers, devenu président du cabinet du 1er mars, acheta le Messager des Chambres et donna à son rédacteur une mission en Egypte. Il s’agissait de se rendre auprès du pacha Méhémet-Ali pour conjurer l’effet produit par un grave événement, le traité de Londres. Sous le ministère Guizot, plusieurs autres missions lui furent encore confiées, II était attaché à la légation de Buenos-Aires, lorsque la Révolution de février éclata. Après l’élection de Louis-Napoléon à la présidence de la trop confiante République, Walewski vint grossir le nombre de ceux qui étaient décidés à greffer leur fortune politique sur le rameau impérial. D’anciennes relations avec quelques-uns des intimes de l’Elysée lui valurent d’être enrégimenté parmi les hauts employés sur qui l’on pourrait compter le moment venu. Dès 1849, le prince-président, comme on disait à cette époque, nomma Walewski ministre plénipotentiaire à Florence, puis ambassadeur a Naples, Madrid, et enfin à Londres. Ses relations personnelles avec lord Palmerston l’avaient fait désigner par Louis-Napoléon pour ce poste important. Il s’agissait de préparer l’Angleterre à reconnaître le gouvernement nouveau aussitôt après le coup d’Etat, de façon à amener les autres cabinets européens au même acte diplomatique, complicité presque indispensable à un ordre de choses qui veut s’établir par la violence et l’illégalité. Lord Palmerston fut averti amicalement par le comte Walewski des préparatifs faits par le futur empereur pour dissoudre l’Assemblée nationale et proclamer la dictature du président. Tout fut préparé au Foreign Office dans le but de hâter les lenteurs bien connues des chancelleries. Et lorsque le télégraphe apporta a l’ambassadeur la nouvelle de l’attentat du décembre, il en informa sur le champ, d’une façon officielle, le chef du cabinet de Saint-James, qui, sans retard et sans même consulter ses collègues, donna son approbation au coup d’Etat. Cet acte extraparlementaire amena une crise ministérielle ; il y avait violation des traditions britanniques ; lord Palmerston perdit son portefeuille, mais il n’en resta pas moins l’ami fidèle du comte Walewski, qu’il a précédé dans la tombe. Cet acte de compérage resta inconnu en France, ce qui a permis plus tard a certains panégyristes de faire honneur au comte Walewski de n’avoir point pris part au coup d’Etat. Il est vrai qu’étant absent de Paris, loin du lieu d’exécution, il n’a pas, comme les Morny, les Maupas, les Saint-Arnaud, les Canrobert et d’autres personnages dont l’histoire se souviendra pour les flétrir, imprimé à son nom la tache ineffaçable du sang répandu. Il n’a pas contre-signé la trahison, le guet-apens, l’état de siège ; il n’a pas décrété la fusillade, la proscription, l’exil. Son parafe n’existe pas au bas de ces ordres froidement impitoyables qui semèrent la ruine, la terreur et la mort, qui glacèrent les veines de la patrie, qui coupèrent, dans le pur élan de sa sève nouvelle, le fier, libre et joyeux esprit national ; qui firent de la France de Voltaire la terre du silence, de la peur et du découragement. Grâce à son éloignement de Paris au 2 décembre, il apparaît plutôt comme un homme d’Etat frotté de libéralisme, honnête et loyal dans son bonapartisme naturalisé polonais, incapable au demeurant de tous ces mensonges politiques dont les soutiens du trône nous ont donné de si curieux spécimens. Le mépris et la haine voués à tous les premiers sujets de la douloureuse tragédie de décembre laissent quelque place à la bienveillance pour les comparses, les doublures et les utilités dont les noms ne figurèrent pas sur l’affiche. Mais si l’on doit la vérité aux morts et s’il est vrai que la justice, un instant obscurcie, reprenne tôt ou tard inévitablement ses droits, que pensera l’avenir de ce diplomate qui, soutenu à grands frais par la République, a servi, dans l’ombre des chancelleries, une entreprise ayant pour but de renverser cette même République, à laquelle il avait promis fidélité ? A quel mobile obéissait-il ? Son devoir n’était-il pas de démasquer la trahison, ou tout au moins de se refuser à cette complicité dont il lui faut aujourd’hui rendre compte devant l’histoire ? Cette complicité, ignorée du plus grand nombre, lui fut toujours légère à porter. il n’eut jamais à se justifier de l’œuvre de décembre, circonstance qui lui permettait une action plus libre, qui lui ouvrait un champ plus large dans la politique. Nommé au Sénat le 26 avril 1855, la comte Walewski fut, le 7 mai de la même année, appelé à remplacer aux affaires étrangères le ministre Drouin de Lhuys, qui venait de donner sa démission. Il fut, en cette qualité, chargé de régler toutes nos relations avec les différentes puissances européennes, pendant la dernière période de la guerre d’Orient, présida, comme plénipotentiaire de la France, les conférences du congrès de Paris et signa le traité du 30 avril 1856. Il présida aussi les nombreuses conférences qui eurent lieu de nouveau à Paris, pour régler les détails de l’application du traité en juillet 1858. Au mois de janvier 1860, il fut remplacé au ministère par M. Thouvenel, entra au conseil privé, et, le 24 novembre suivant, reçut le portefeuille de ministre d’Etat, avec la direction des beaux-arts. Il a contre-signé, comme ministre d’Etat, le décret remaniant, dans un sens un peu moins étroit, l’organisation du Corps législatif. Son administration, dans ce nouveau poste, fut signalée par l’élaboration et la présentation de la loi sur la propriété littéraire et artistique. Le 3 mars 1856, il avait été nommé grand-croix de la Légion d’honneur. En juin 1863, le comte Walewski résigna ses fonctions ministérielles ; en 1865, il quitta le Sénat pour se présenter, comme candidat officiel à la députation dans le département des Landes. Dans la pensée du gouvernement, il devait remplacer M. de Morny à la présidence du Corps législatif. On en répandit le bruit à dessein avant l’élection et il fut nommé. Aussitôt et avant même que ses pouvoirs eussent été vérifiés et validés par la Chambre, un décret l’appela au fauteuil, et il occupa tout de suite le palais de la présidence. Une question de légalité constitutionnelle fut, à ce propos, soulevée par les journaux. La cordialité conciliante qui était le fond de son caractère privé, Walewski l’apporta dans ses nouvelles fonctions ; mais il n’avait pas l’habileté, le savoir-faire, l’audace sans scrupule de son prédécesseur de Morny, ni la bourgeoise médiocrité de son successeur Schneider. La Chambre n’était pas sous sa main ; cela ne pouvait plaire en haut lieu et on gourmanda sa longanimité envers les orateurs qui se permettaient de n’être pas les claqueurs du régime impérial. La majorité intrigua sourdement ; un complot s’organisa contre lui. D’ailleurs l’opinion publique lui attribuait l’inspiration des lois sur la presse et sur le droit de réunion, et c’était là un crime que ne pouvaient lui pardonner les muets du sérail de M. Rouher. Fit-on naître l’occasion qui devait le faire succomber ? Lui tendit-on un piège ? On serait tenté de le croire : « Les rôles étaient trop bien distribués, a dit un journaliste, pour que la pièce n’eût pas été répétée d’avance. » Un tumulte de discussion provoqué par une imprudence ou une adresse du gouvernernent éclata ; le président refusa de rappeler à l’ordre M. Thiers, et la question de cabinet fut posée, dit-on, par le ministre Rouher. Walewski se crut obligé de descendre du fauteuil ; il se retira volontairement ; mais blessé dans sa dignité et presque honni par une droite servile et inepte. La gauche entière se leva pour le saluer et l’accompagner jusqu’aux appartements présidentiels, qu’il quittait une heure après. Ceci se passait eu 1867. Cet échec bouleversa Walewski. Il avait dignement quitté un poste où il n’était pas libre, il ne lui restait plus qu’à aller s’asseoir à son banc de député. Mais il manquait de fermeté ; il se laissa réintégrer au Sénat, et au lieu de jouer ouvertement la partie libérale qu’il s’était déterminé à tenter, il la joua comme conseiller intime. « II paraît avoir été le seul confident et presque l’inspirateur de la lettre du 19 janvier, dit M. J. Richard ; il est certain qu’il avait hérité de M. de Morny d’une certaine prédilection pour M. Emile Ollivier ; on pense même que certains projets manuscrits, rédigés en 1862 par M. de Morny, étaient arrivés entre ses mains, et que le nom de M. Emile Ollivier y était relaté avec des appréciations favorables. M. Walewski le présenta à l’Empereur, qui l’accueillit avec bienveillance. M. Ollivier, non-seulement parce qu’il était M. Ollivier, mais aussi parce qu’il était amené par M. Walewski, ne trouva que morgue et défiance chez les ministres. La fusion, qui eût peut-être réussi, menée par M. de Morny, échoua sous la direction de M. Walewski. La vérité est qu’il n’était pas de ces habiles, de ces retors, de ces statégistes froids et égoïstes qui savent se maintenir par n’importe quel moyen pendant quinze ou vingt ans au pouvoir. Il n’a guère fait qu’y passer ; mais y a toujours passé avec assez d’à-propos. En septembre 1868, le comte Walewski voyageait en Allemagne avec sa femme et sa fille. S’il faut en croire certaines rumeurs accréditées, il reprenait à toute vapeur le chemin de Paris pour y recevoir de nouveau le portefeuille des affaires étrangères lorsque, revenant de Munich, il mourut subitement à Strasbourg, dans l’hôtel où il venait de descendre. Dans l’heureux temps où nous vivons, disait à cette époque M. Hervé dans le Journal de Paris, il suffît d’une dose moyenne d’intelligence et de jugement, d’une certaine habitude des affaires et d’un peu de modération et d’honnêteté, pour mettre un homme fort au-dessus du commun. Ces qualités, M. Walewski les possédait. Il lui manquait, il est vrai, d’autres qualités qui lui auraient été peut-être plus utiles encore dans, sa carrière politique. Il n’avait ni cet heureux détachement de toutes les opinions, qui permet de plaider tour à tour le pour et le contre avec une égale chaleur, et de défendre à trois heures, dans la Chambre, les mesures que l’on a combattues à midi dans le cabinet ; ni ce mélange d’étourderie et de pédantisme par lequel on se donne si facilement des airs de réformateur, en se bornant le plus souvent à remplacer : Belle marquise, vos beaux yeux me font mourir d’amour, par : Belle marquise, mourir me font d’amour vos yeux beaux. Aussi, n’a-t-il pas fait une de ces fortunes politiques devant lesquelles les badauds restent confondus. »

(Extrait du dictionnaire Larousse du dix-neuvième siècle)

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mars 30, 2008

LA QUATRIEME DYNASTIE OU LES NAPOLEONIDES – LE PRINCE IMPERIAL « NAPOLEON IV »

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Napoléon-Eugène-Louis-Jean-Joseph-Napoléon-Bonaparte (1756-1879), Prince Impérial

(16 mars 1856 – 1er juin 1879)

Prince Impérial 

(16 mars 1856 – 4 septembre 1870)

 

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LA QUATRIEME DYNASTIE OU LES NAPOLEONIDES – NAPOLEON III (1808-1873)

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Napoléon III (1808-1873), empereur des Français (1852-1870) en uniforme de général de brigade, dans son Grand Cabinet aux Tuileries, en 1862 par Hippolyte Flandrin

(20 avril 1808 – 9 janvier 1873)

Empereur des Français

(2 décembre 1852 – 4 septembre 1870)

 

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