décembre 21, 2007

CHARLES-ANDRE POZZO DI BORGO (1764-1842)

Posted in Napoléon, Opposants, adversaires, et ennemis tagged , , , , , , , , , , , , , , , , à 11:41 par napoleonbonaparte

Comte Charles André-Pozzo di Borgo (1764-1842)

C’est Pozzo di Borgo, croit-on, qui a conseillé à l’Empereur Alexandre de marcher sur Paris ; il a, par ce seul fait, décidé des destinées de la France, de celle de la civilisation européenne, de la face et du sort du monde.

(Napoléon Bonaparte)

Pozzo di Borgo (Charles-André, comte). Né à Alata (Corse) le 8 mars 1764, mort à Paris le 15 février 1842 ; d’une famille noble, mais pauvre, il se trouva en opposition avec les familles Paoli et Bonaparte. A la demande de Saliceti et de Mirabeau (30 novembre 1789) pour que le territoire de la Corse fût régi par les lois en usage sur le territoire français, il fut chargé d’en remercier l’Assemblée législative, où il se montra partisan de Louis XVI. En 1793, il rentra dans son île natale où il ne se montra pas favorable au gouvernement républicain. Après la rupture avec la France de la Terreur, Paoli et Pozzo di Borgo n’eurent d’autre alternative que d’en appeler au soutien des Anglais. La Corse tomba alors sous le joug de ces derniers jusqu’en 1796 date à laquelle Napoléon Bonaparte orchestra depuis l’Italie la reconquête de l’île et mit fin à ce curieux royaume anglo-corse. Pozzo di Borgo dut alors s’enfuir en Angleterre et les circonstances de sa vie politique l’obligèrent de quitter ce premier asile et de se réfugier à Vienne en 1798 ; quelque temps après il se mit au service de la Russie, son caractère facile et souple s’accomoda des finesses de la diplomatie, il chercha à entraîner l’empereur Alexandre dans une ligue dont le but était d’assurer l’indépendance de la Suisse, la restitution des états de terre ferme du roi de Sardaigne, enfin pour le prince d’Orange la constitution d’un royaume composé de la Belgique et de la Hollande. Ces différentes puissances adhèrèrent au programme développé par Pozzo di Borgo ; l’Autriche surtout attendait avec anxiété le résultat de ses négociations, mais la journée d’Austerlitz déjoua ses combinaisons. Après l’entrevue de Tilsit, il fut, en Autriche, traqué par la police de Napoléon, qui réclamait son extradition ; c’est alors qu’il dut fuir provisoirement à Malte et de là, quelques temps après, il passa en Angleterre ; Cette puissance ainsi que la Russie l’engageaient chacune de son côté à les seconder dans leurs vues personnelles ; elles le poussaient à gagner l’intimité de Moreau, Murat, Eugène de Beauharnais et Bernadotte même qu’il suivit sur les champs de bataille de Dresde et de Leipzig. Au congrès de Francfort-sur-le-Mein, l’empereur de Russie fit jouer à Pozzo di Borgo le premier rôle en lui faisant rédiger la fameuse déclaration à laquelle Napoléon ne voulut pas souscrire. Son ennemi renversé du pouvoir, il eut le triste honneur d’être chargé par les alliés souverain d’aller complimenter Louis XVIII en Angleterre, que le Sénat venait d’appeler au trône. Pendant les Cent-Jours, il resta prudemment à Gand, et en 1815, il eut encore le talent d’être mêlé aux combinaisons louches des alliés ; il en fut de même en 1818 au congrès d’Aix-la-Chapelle. Très bien en cour avec Louis XVIII il eut un peu moins de succès avec Charles X, mais sut se faire bien voir par le gouvernement de Juillet. Ambassadeur de Russie en France, il échangea ce poste pour celui de Londres où il resta jusqu’à sa mise en retraite en 1839.

(Extrait corrigé du dictionnaire sur la Révolution et l’Empire du Dr Robinet)

Liens : Charles-André Pozzo di Borgo sur Wikipedia, Napoléon et Pozzo di Borgo

http://www.lerubicon.com

Laisser un commentaire